Décembre 2016 - Vit-on plus vieux à Saint-Josse ou à Uccle ?
En 2013, l’espérance de vie à la naissance était de 78,2 ans pour les Bruxellois et de 83,2 pour les Bruxelloises. Même si la différence tend à se réduire, les femmes vivent, de manière générale, plus longtemps que les hommes.
Outre cette différence homme-femme, le graphique ci-dessous présente l’espérance de vie des Bruxellois selon le niveau socio-économique de la commune, pour la période 2009-2013. La différence d’espérance de vie entre les résidents des communes les plus pauvres et ceux des communes les plus aisées est de 3 ans pour les hommes et de 2,5 ans pour les femmes.
Notons que, s’il existe des différences importantes entre les communes en termes de niveau socio-économique des habitants, ces différences sont encore plus marquées à l’échelle des quartiers.
Espérance de vie à la naissance selon le sexe et le niveau socio-économique (NSE) de la commune, Région de Bruxelles-Capitale, 2009-2013
Espérance de vie et inégalités sociales
L'espérance de vie reflète l'état de santé général d'une population. La santé dépend de nombreux facteurs, comme le cadre de vie (conditions de travail, qualité du logement), l’environnement social et familial, l’accès aux soins, le style de vie (alimentation, tabagisme, sport, etc.), etc. La situation socio-économique est un déterminant majeur de la santé du fait de son lien avec tous ces autres facteurs. Des revenus plus élevés vont souvent de pair avec de meilleures conditions de travail, permettent un accès plus facile à un logement de qualité et aux soins, une nourriture saine, un abonnement à un club de sport, …
La pauvreté et la santé sont donc étroitement liées. La pauvreté peut mener à une détérioration de l'état de santé et une mauvaise santé peut mener à un appauvrissement. Dès lors, l’amélioration de la santé des plus défavorisés passe aussi par l’amélioration de leur situation socioéconomique.